(...)
Il est loin le vent qui apportait
Mon pollen à tes bourgeons alertes
Abri des rouges-gorges au réveil
Dis mûrier
C'est de soie vermeil qu'il s'agit
Ou de vers qui rongent la saison
Dis mûrier
C'est d'aube écarlate que tu te nourris
Ou de chenilles dévorant tous ces papillons
Le poète dans la Cité n'a que sa plume pour déjouer l'obscurité
menaçante, s'opposer à l'aveuglement, élever sa voix contre la
volonté de mort, la confiscation du printemps. Chants de liberté,
ces poèmes disent avec gravité et mélancolie l'attachement à la vie
humaine. De Paris à Tunis, de Bamako à Palmyre, de Dakar à
Lampedusa, la traversée de la Nuit est habitée par le même désir
de Lumières fraternelles.
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