Motorman
Entre Flann O'Brien, Leonora Carrington, Philip K. Dick, Raymond Chandler, Borges et Raymond Roussel. En supposant que ces écrivains aient tous vécu au même moment et partouzé gaiement en s'échangeant leurs organes.
Ben Marcus
On pourrait ajouter Beckett pour la concision, Vian pour le goût poétique du néologisme, Kafka pour une forme de paranoïa extralucide... Motorman est un texte d'une singularité irréductible, au charme foudroyant, un éclair de génie qui déchira le ciel de l'année 1972 et a frappé depuis plusieurs générations d'écrivains et de lecteurs américains.
Dans un monde où toute chose subit d'obscures manipulations - paysages, météorologie, et jusqu'aux êtres humains -, un individu, Moldenke, tente d'échapper aux menaces diffuses d'un pouvoir omniscient. Ignorant les injonctions qui l'assignent à résidence, il choisit de partir, se lançant dans une quête qui est à la fois une fuite et une insurrection...
Récit dystopique, curieuse alchimie d'images, de sensations et de sentiments, Motorman déploie ses délicats motifs à travers une langue réinventée, d'une remarquable économie de moyens.
Je m'appelle Moldenke, de Texaco City. Il est temps que nous mettions un terme à nos manières arriérées. Ne restez pas épinglés comme un pipaillon dans une boîte à camphre. Levez-vous, sortez, descendez dans la rue [...] Chauffez la ville. Protchez un ami à un endroit tendre. Soyez bons.
Soyez attentifs au courant, écoutez le bourdonnement. Comme je l'ai dit, ceci n'est pas un bulletin météo.
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