Une hirondelle ne fait pas le printemps, Qui va à la
chasse perd sa place, Quand on a un marteau en main,
tout ressemble à un clou, Il faut déshabiller le maïs pour
voir sa bonté, La main qui donne se fatigue... En dépit
d'un certain effacement dans le contexte des sociétés
modernes, le proverbe - surtout métaphorique - continue
de fasciner. Archive anonyme, fleuron d'un sens commun
dont les garants se sont perdus, il reste un support privilégié
pour toutes sortes de jeux parodiques, en même
temps que l'objet de pieuses collectes, où se rejoignent
travail savant et tradition populaire. Aujourd'hui, il intéresse
les linguistes et les sémioticiens, comme aussi les
sociologues ou les anthropologues, qui y trouvent l'analogue
de petits mythes, où s'enchevêtrent plusieurs
niveaux, narratifs et prescriptifs, de la doxa.
Ce livre privilégie l'examen des conditions linguistiques
de la parole proverbiale, et ouvre sur des
échanges renouvelés entre sémantique lexicale, sémiotique
textuelle et phénoménologie du langage, dans le
prolongement d'un premier ouvrage sur la Théorie des
formes sémantiques (PUF, 2001). Se dégage ainsi un
modèle prédicatif de la généricité figurale, centré sur un
concept de motif proverbial, à l'articulation des différentes
phases du sens.
Sont abordés dans ce cadre : les relations avec le
lexique commun ; la logique et le réalisme des genres
proverbiaux ; la variété des statuts culturels et idéologiques
; l'insoluble problème d'une classification ; l'héritage
structuraliste ; la question d'une définition des
normes, et des niveaux de la reprise linguistique.
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