Gonçalo M. Tavares a imaginé un quartier drôle, poétique et original, où déambulent des messieurs portant les noms d'écrivains célèbres.
- Il y a probablement une fuite, dit l'homme.
Walser se pencha au-dessus du lavabo. Il s'efforçait d'afficher pour la question l'intérêt le plus vif, mais en réalité il pensait à autre chose.
À vrai dire, il attendait avec impatience le moment où il pourrait de nouveau s'asseoir dans son salon neuf, pour jouir de cette inoubliable odeur de peinture et de vernis qui semble avoir un sens bien précis, un sens non matériel mais historique, odeur qui d'une certaine manière semblait être le pendant, dans le monde physique, de l'expression par laquelle on débute classiquement un récit : l'infantile il était une fois'. Il voulait commencer quelque chose mais c'était comme si cet homme s'interposait. Avec de bonnes intentions, sans aucun doute, il n'empêche qu'entre une nouvelle vie et Walser se trouvait désormais un obstacle concret : le plombier.
Monsieur Walser fait son entrée dans le fameux
Bairro peuplé de personnages aux noms d'artistes célèbres, dont on visite le quotidien. Cette nouvelle figure, solitaire en apparence, a fait bâtir sa maison au milieu de la forêt. Fruit d'acharnement et d'exigence, elle est le symbole même de la victoire de la civilisation sur la nature. Seulement, le jour de l'inauguration la situation se complique à mesure que l'on sonne à la porte...
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