Monsieur K. libéré
« Un beau matin, Kosef J. fut libéré. »
Accusé d'on ne sait quoi, Kosef J. était enfermé depuis des années et des années dans un pénitencier aux mystérieuses ramifications. Il se révèla un prisonnier patient, discipliné et consciencieux, or, un matin, on annonce sa libération à Kosef J. Libération qu'il ne désire pas. Libéré sans explication, en attendant une réunion (reportée sine die) avec le directeur, Kosef J. découvre avec stupeur le monde extérieur.
Monsieur K. libéré est, en premier lieu, un hommage à Kafka. Ce livre est cependant aussi lié à un moment précis de la vie de l'auteur : sa sortie de Roumanie en 1987 et son arrivée à Paris ; l'angoisse saisissante de la liberté. « En arrivant à Paris, déclare Matéi Visniec, j'ai ressenti le choc de la liberté. J'étais comme quelqu'un qui sortirait de prison et ne saurait pas quoi faire de sa liberté. Je me sentais tout à coup comme le personnage de Kafka, Monsieur K, mais vivant son traumatisme à l'envers, c'est-à-dire, non pas celui de l'arrestation, mais celui de la libération. »
Plongée dans l'univers kafkaïen, mais à rebours, ce roman philosophique à l'humour grinçant, nous questionne sur la nature humaine et son indéfectible attrait pour la servitude volontaire malgré les souffrances qu'elle engendre.
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