Dans l'histoire du renouveau pastoral qui précéda Vatican II, Maxime Charles, prêtre du diocèse de Paris, joua un rôle déterminant. Aumônier en Sorbonne de 1944 à 1959, il fonde le Centre Richelieu. Précurseur de l'apostolat des laïcs, l'abbé Charles s'appuie sur les étudiants militants pour faire du centre un foyer de réflexion théologique et liturgique. Daniélou, Marrou, Bouyer, Congar, mais aussi Camus, Leprince-Ringuet, Merleau-Ponty interviennent au Centre Richelieu qui s'impose très vite comme l'unique alternative à l'organisation marxiste des syndicats étudiants. Maxime Charles propose un retour aux sources de la foi. Fin pédagogue et infatigable missionnaire, il est capable de mobiliser plus de dix mille sorbonnards pour le pèlerinage de Chartres, d'entraîner des centaines d'étudiants sur les routes d'Espagne, d'Italie et de Terre sainte.
Les intuitions spirituelles et pastorales de Maxime Charles marquèrent plusieurs générations d'étudiants. Les témoignages des plus célèbres d'entre eux, de Guy Gaucher à René Rémond, en passant par Jean-Marie Lustiger et Michel Rouche, restituent le caractère ardent et novateur de celui qui fut «l'homme d'action le plus théologien et le théologien le plus homme d'action» (Cardinal Daniélou). Le récit de cette aventure missionnaire au cœur de l'université ouvre ainsi une réflexion sur les fondements de l'apostolat moderne.
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