Mon sang est un chemin
Mi sangre es un camino
Pour le public étranger, il est resté dans l'ombre de ses contemporains et amis, Lorca, Neruda ou Alberti. Pourtant Miguel Hernández est peut-être, parmi les poètes de la Révolution espagnole, celui qui est le plus cher au coeur de son peuple, le plus proche de la vie réelle. Méconnu du lecteur francophone, il a trouvé sa place dans la culture populaire hispanique, ses poèmes mis en musique et chantés par des interprètes célèbres comme Juan Manuel Serrat ou Joan Baez.
Sara Solivella et Philippe Leignel, tous deux passionnés de poésie, ont sélectionné et traduit, à l'occasion du Centenaire Miguel Hernández, ses vers les plus représentatifs, qui sont publiés chez Xenia dans une édition bilingue. La préface de Sara Solivella ainsi que l'introduction de l'éminent philologue espagnol Jesucristo Riquelme aident à situer, tant sur le plan affectif que sur le plan historique, politique et littéraire, la place d'Hernández dans la culture espagnole.
Nous, les jeunes, chantions les poèmes de Miguel Hernández, poèmes de liberté et d'amour, accompagnés d'une guitare. Nous chantions dans les rues, sur les places et à la plage :
« Hormis ton ventre,
tout est confus.
Hormis ton ventre,
tout est futur,
fugace, dépassé,
stérile et trouble. »
« Pour la liberté je saigne, je lutte, je survis. Pour la liberté (...) »
Sara Solivella
Dans la poésie d'Hernández, plus que dans aucune autre peut-être, tout se saisit concrètement, tout s'incarne et se vit plus intensément. Le sang coule dans les veines du monde.
Philippe Leignel
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