Mon frère Yves
Pierre, le prénom adopté par l'officier de Marine Julien Viaud (1850-1923) pour compléter son nom de plume Loti, a pu être emprunté à l'athlétique matelot Pierre Le Cor, alias Yves Kermadec, son grand ami, son « frère » Yves...
L'écrivain fait oeuvre pionnière d'autofiction avec ce récit, paru en 1883, qui annonce Pêcheur d'Islande (1886), son autre roman breton. Avant Mac Orlan ou Jean Genet, il apporte sa pierre à la mythologie de la mer et des ports, Brest en tête. L'alcool, souvent, coule à flots dans ses « histoires de la vie ». Tiraillé entre la règle et l'instinct, l'excentrique officier Loti est fasciné par un renard tatoué sur la peau d'un marin, par des matelots qui dansent entre eux « comme des animaux à l'état libre », par Yves qu'il tire de l'ivresse.
C'est un roman un peu fou et palpitant, sombre et gai, aux personnages puissants. Sans doute le plus surprenant de son auteur. « Les histoires de la vie, écrit-il à sa toute fin, devraient pouvoir être arrêtées à volonté comme celles des livres... »
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