Mon dialogue avec Simone Weil
En 1940, au début de la seconde guerre mondiale, Simone Weil a 31 ans. Juive d'origine, elle vient se réfugier en France libre, à Marseille, où en juin 1941, elle entre en relation directe avec le père Perrin. Apparemment tout sépare ce prêtre dominicain aveugle et cette femme, professeur agrégé de philosophie, sympathisante des partis prolétariens, et qui, pour mieux connaître la condition ouvrière, est entrée comme manoeuvre dans une usine de construction mécanique dès 1934 à Paris. Pourtant Simone Weil a déjà eu un premier contact avec le catholicisme, sept ans plus tôt, lors d'un voyage en Espagne et au Portugal. En 1937, à Assise, se produit le deuxième de ses contacts majeurs avec le christianisme. Bouleversée, elle avoue : « Là, dans la petite chapelle romane du XIIe siècle, quelque chose de plus fort que moi m'a obligée, pour la première fois de ma vie, à me mettre à genoux. »
Lorsqu'elle rencontre le père Perrin, Simone Weil est donc très interpellée par le message du Christ. Un dialogue profond et une correspondance déchirante vont naître entre ces deux êtres d'exception. Ces échanges, le père Perrin nous les raconte et nous les commente dans ce livre bouleversant. Son amour de l'Évangile et son amitié pour le père n'empêcheront pas Simone Weil d'avoir des réticences envers l'église catholique et de s'en expliquer ouvertement à son interlocuteur. Mais, lorsque deux êtres d'une telle exigence morale et spirituelle se croisent, leurs différences ne s'opposent plus, elles se complètent.
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