Ce quatrième tome de Qualix Artifex relève à la fois du Mémoire et du Journal. Nous y retrouvons, à l'automne de leur vie, sous forme de dialogues ou de monologues, l'expérience du maître et du disciple, tout en nous demandant lequel gouverne l'autre : dans le cocon (dans la cacahuète) où tous deux sont nés, quoique en des lieux et siècles différents, les remous de l'Apocalypse parent le ciel et l'avenir de nuages dont seul l'humour et parfois l'ironie leur permettent de poursuivre leur chemin.
Mais laissons-les donc parler face à l'avenir - celui-même du lecteur, face aux perspectives du naufrage et peut-être du salut qui guettent le sort de la planète Terre et même d'Andromède, la galaxie voisine...
Que nous reste-t-il, privilégiés par notre naissance au sein du cocon universel - sinon gesticuler, tendre la main aux naufragés de cet actuel Radeau de la Méduse ?
Il ne demeure, proche d'un naufrage quasi immédiat, que me cramponner à l'image décomposée du vieux Jardin de l'Eden, jeter une bouteille à la mer pour signaler que, parmi les mâts brisés, les voilures en lambeaux du rafiot jadis sacré, surnagent les chevelures, les bras d'enragés qui luttent contre le tonnerre des abysses et le tourbillon du Feu Central. Nous sommes ce qui reste de la vie, de l'illumination première. La Terre, si elle se souvient, peut encore ramer, au rebours de la spirale, selon les tout premiers efforts de l'humaine condition...
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