Le point de vue des éditeurs
Grand bourlingueur devant l'éternel, Andrzej Stasiuk reprend la route au volant de son bourricot, une vieille voiture sauvée de la casse, et repart en voyage dans ce grand Est qui faisait déjà le sujet de son précédent récit, couronné du prix Nicolas-Bouvier en 2018. Le trajet est bien tracé, en ligne droite : Ukraine, Russie, Kazakhstan, Mongolie. Ici, il ne s'agit ni de quête nostalgique ni de retour aux sources ; le seul objectif est de partir le plus loin possible, de rouler encore et encore, et de s'imprégner de l'immensité du paysage.
Dans son périple, le narrateur croise toutes sortes de personnages pittoresques et insolites. Il discute même avec des fantômes. Leurs conversations, souvent hilarantes, par- fois absurdes, dénoncent avec humour les clichés que les peuples entretiennent les uns à l'égard des autres. Stasiuk porte le même regard railleur sur la Pologne, l'Union européenne et les rapports entre l'Est et l'Occident.
Ode à la voiture, carnet de rencontres drolatique et dénonciation mordante des stéréotypes de tout bord, Mon bourricot est tout cela à la fois. Le lecteur, lui, n'a qu'une envie : monter dans sa voiture et parcourir avec lui des milliers de kilomètres sans but précis. Parce qu'un voyage se passe de motif. Parce qu'on part pour mieux se quitter soi-même.
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