À 33 ans, Rip est arrêté à la douane du port de Tanger alors qu'il
transporte un chargement de cannabis à destination de la France.
Il est condamné à quatre ans de prison ferme ; il sera libéré au bout
de vingt-quatre mois, en juin 2003. Au début de cette même année,
dans la prison de Rabat, un groupe de prisonniers marocains et
étrangers, pour protester contre les conditions de détention (surpopulation,
insalubrité, absence de soins, d'hygiène, de nourriture...),
décident de fomenter un mouvement de contestation en
engageant, entre autres, une grève de la faim collective.
Rip, qui est emprisonné depuis bientôt deux ans, hésite à se joindre
à eux. Sa vie consiste, pour l'essentiel, à tenir son journal, dernier
espace de liberté dans cet enfer, à travers lequel il s'évade, écrit-il,
«en fumant ses barreaux». Mais la réalité, la solidarité élémentaire
qui le lie à tous ces réprouvés d'un régime à ses yeux dictatorial
l'obligent à entrer dans la lutte, transformant ces carnets, qui étaient
d'abord le laboratoire d'un écrivain accouchant de lui-même, en
témoignage brûlant sur la vie carcérale, et en acte de révolte.
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