Il ne faut jamais réfléchir sur sa vie sans paracétamol à portée de main.
À soixante ans, Matthew Oxenhay contemple son existence avec un regard désabusé et une ironie mordante. Depuis quelque temps, il traverse une phase difficile où l'alcool et son goût pour la provocation masquent difficilement son mal-être. Renvoyé de son poste de trader à la City il y a quelques mois, il n'a encore rien dit à Judy, son épouse modèle. Sa carrière, sa famille, ses amis... rien ne le satisfait plus aujourd'hui, et cette existence, dans le fond, ne l'a jamais vraiment fait vibrer. Car, à vingt ans, ce n'était pas de cette vie-là qu'il rêvait. Mais Matthew se dit qu'il est sans doute trop tard pour changer. Pourtant, lorsqu'il rencontre par hasard Anna, dont il était tombé éperdument amoureux quarante ans plus tôt, Matthew voit en elle l'occasion d'un nouveau départ, la possibilité du bonheur. Peut-il reprendre les choses là où il les avait laissées et devenir celui qu'il rêvait d'être ? Ou bien toutes ses illusions se sont-elles envolées avec le temps ?
Ce roman incisif et dense réserve autant de surprises que la vie elle-même. Comme Matthew, le protagoniste sarcastique et sensible de Moi, ma vie et les autres, le lecteur embarque pour les montagnes russes de l'existence et passe du rire aux larmes. Entre comique grinçant et mélancolie douce, Jim Powell excelle à évoquer ces moments libérateurs où le cours d'une vie entière peut changer.
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