Michel Verschueren a
incontestablement marqué son
époque au point de passer pour
l'un des plus grands dirigeants du football belge : ne
pas le reconnaître serait une erreur, et le nier une
hérésie !
Parvenu aujourd'hui à l'automne d'une existence
aussi bien faite que bien pleine, l'ancien manager
général du Sporting d'Anderlecht a manifesté le
désir, légitime, de «se raconter».
Il a confié cette tâche à un journaliste :
Dominique Paquet, ayant en charge depuis plus de
dix ans le suivi quotidien du club bruxellois pour le
compte de La Dernière Heure-Les Sports.
Le duo a bien fonctionné, traquant sans relâche les personnages successivement
campés par Michel Verschueren, utilisant tour à tour divers modes de communication,
passant du rythme plus soutenu de l'interview proprement dite à la
vérité crue d'un monologue généreux que l'on doit à un responsable sportif
mordu jusqu'au sang par la passion de son métier.
Il y a du drame : le décès d'un premier bébé le jour d'un match de Coupe
d'Europe disputé par Anderlecht face aux Turcs du Fenerbahce Istanbul, et
l'accident tragique du 17 septembre 2001.
Il y a des failles : comment, en effet, sortir indemne de ces tempêtes soulevées
par l'«Affaire Bellemans» et l'«Affaire Nottingham» ?
Il y a surtout du football.
Il y a la face cachée d'un homme, amateur d'art, souvent gai, invariablement
obstiné, visionnaire à ses heures (elles furent nombreuses), ayant rapidement
décidé de vivre plus vite que ses contemporains. Ce qui, d'ailleurs, ne lui a pas trop
mal réussi. Michel Verschueren est loin d'être à bout de souffle. Cet ouvrage en
est la preuve ...
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