La rage de l'humour
Chaplin, Keaton, les Marx Brothers, beaucoup d'autres
encore, parfois plus en phase avec des sortes d'intérêt qui
touchent et font retentir comme une bombe le coeur des
existences - mais jamais aussi pertinents que ces clowns
splendides et solitaires, même si comme pour les Marx,
trois individus composent ensemble la symphonie des ressorts
du rire. Ils étaient, ces clowns parfois blancs et parfois
rouges, tout dépendait des circonstances où ils se trouvaient
placés vis-à-vis des inconvénients de la vie, les habitants
d'une planète en perdition, déjà. Voilà des décennies qu'ils
se sont tus, et pourtant leur image est considérée, c'est vrai,
et par le public même qui ne se rend pas en salle pour y
Il existe un recentrement perpétuel de l'art de notre
époque sur ses propriétés, et sur des exclusives, la
plupart symboliques. Le cinéma, forme impure et
acte assigné à la reproduction, ouvre à un autre dire,
car les ombres qui y surgissent ne se résignent pas
aisément à la vocation signifiante. En tentant de
rapprocher le travail de l'artiste Djos Janssens du
burlesque que mettaient à l'honneur Chaplin ou
Keaton, peut-être reviendra-t-il au rire de démanteler
quelques-unes des illusions modernes. C'est le pari
que tente l'auteur à partir de l'oeuvre de l'artiste
plasticien belge Djos Janssens qui multiplie les
installations dans les espaces publics en y opérant
des décentrements et en distillant une touche de
dérision pour mieux retrouver l'humain dans les
situations de notre quotidien si souvent aliéné.
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