Encore une année pleine de minutes. C'est celle où l'auteur et personnage permanent se met à travailler comme (un) nègre: châtiment ordinaire des paresseux. Tu te refuses à écrire ce qui te regarde: tu écriras donc les souvenirs d'un monstre sacré sans mémoire qui veut que ce soit avec ton âme, que la sienne nie. Bref, un petit Monsieur Teste de province asservi aux velléités littéraires d'une grande coquette nationale qui fut illustre sous le nom de Cécile Sorel.
Paris tout juste libéré reste le lieu de travail privilégié de ce porte-plume méthodique qui cherche des raisons à toutes ses fortunes, au petit bonheur d'un souvenir, d'une lecture, d'une rencontre - surtout d'une rencontre, car ces Minutes sont un temps retrouvé. Paris, à ce bal où le petit provincial se trouve invité, tient la place de l'«aboyeur» qui appelle et fait apparaître les noms entendus naguère et la veille, où ils prennent visage et avenir, en même temps qu'ils sont prétextes à exhumer une antiquité d'enfance vieille au moins de dix ou quinze ans.
Ces Minutes d'une autre année (1945) prennent la suite des Minutes d'un libertin (1938-1941), des Nouvelles minutes d'un libertin (1942-1943) et des Minutes d'un libéré (1944) précédemment publiées au Promeneur.
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