Les mignonnes mignonnettes présentées ici, connurent un sort prestigieux puisqu'elles bénéficiaient de l'appellation de cartes postales, même si les PTT eurent sans doute très rarement l'occasion de les acheminer. (A strictement parler, les mignonnettes étaient ces photos plus ou moins déshabillées vendues sous le manteau, jusqu'à la fin des années 1960, aux abords de Montmartre à Paris.)
Alors, pardonnez la légère inexactitude du titre: les belles jeunes filles de papier sépia sont si mignonnes que le terme de mignonnettes leur convient mieux encore qu'à leurs petites sœurs clandestines.
Voici donc deux cent neuf cartes postales « légères » réalisées entre 1925 et 1937, en particulier dans les Studios Yva Richard et Filmart. Elles sont rares et précieuses, en elles-mêmes. Mais ce recueil est d'autant plus remarquable qu'il présente près de vingt séries de trois à cinq photographies avec le même modèle dans des poses différentes. Ainsi, au-delà d'une collection exceptionnelle, se dégage la première conception des « portfolios » de photos de charme.
Ancêtres des pin-up sophistiquées du glamour, les mignonnes mignonnettes sont souriantes et coquettes par jeu, par goût, par bonheur de vivre. Devant l'objectif, elles expriment la joie de montrer leur corps, et le plaisir de savoir le montrer.
Après soixante-dix ans, elles débordent encore de vie et de malice, et leur clin d’œil nous provoque toujours avec la même intensité.
Postface de Robert Mérodack.
Album de photographies numérique, 84 pages, 209 cartes postales reproduites en sépia, couverture en couleurs.
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