Dès le début du XVIIe siècle, des tentatives d'observations microscopiques ont été faites, mais de manière si timide et parcellaire qu'aucune science nouvelle n'avait germé. L'ouvrage de Robert Hooke, Micrographie, publié en 1665, marque une borne fondamentale dans l'histoire de la science moderne dont il aurait pu servir de manifeste. Pour la première fois, est consigné dans un même livre un ensemble d'observations microscopiques couvrant les trois règnes de la nature.
Hooke révèle la manière d'observer empiriquement des choses inconnues et invisibles à l'oeil nu, joignant à ses expérimentations les premières illustrations de ce « nouveau monde ». Le nombre et la qualité des planches de Hooke placent incontestablement Micrographie comme le livre fondateur de la science microscopique. Ses superbes et incroyablement précises gravures ont beaucoup participé au succès immédiat de l'ouvrage. Son contemporain Samuel Pepys va jusqu'à noter dans son Journal : « [c'est] le livre le plus ingénieux que j'ai jamais lu dans ma vie ».
Or il se trouve que la notoriété de l'oeuvre n'est s à la hauteur de son importance historique, puisque nous en proposons ici la toute première traduction française intégrale et illustrée. Robert Hooke est en effet bien plus célèbre dans le champ scientifique anglo-saxon où il se place au rang qu'il mérite objectivement. Car, outre Micrographie, le savant employé par la Royal Society est un expérimentateur hors pair, qui côtoie les plus grands biologistes, physiciens, chimistes et philosophes de son époque. Dans la lignée de Descartes, on lui doit, entre autres, l'invention d'un grand nombre de machines, d'engins et de pièces mécaniques. Scientifique polymathe, il fut récemment appelé le « Léonard de Vinci anglais », expression particulièrement heureuse.
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