Comment a-t-on pu oublier Michel Warlop ?
À l'âge de 17 ans, en 1928, il est lauréat de tous les premiers
prix de conservatoire de violon et de direction d'orchestre. Aux
dires des spécialistes, qui le voient déjà Grand Prix de Rome, il
est l'un des trois ou quatre grands violonistes du XXe siècle.
Mais c'est compter sans une musique nouvelle, le jazz, que
Michel Warlop rencontre à la fin des années 1920, et dans laquelle
il se lance à corps perdu, avec son ami et complice Stéphane
Grappelli.
Les soubresauts des années 30, la guerre, l'Occupation,
la Libération : au milieu de ces tumultes, l'archet de Michel
Warlop dessine un swing aux couleurs originales, où se mêlent
dissonances, fureur et mélancolie. Les rencontres de son violon
et de la guitare de Django Reinhardt sont des grands moments
du jazz français.
Le génie de Michel Warlop éclate dans son jeu inimitable
et dans ses compositions. Mais, comme sa musique, il côtoie
les précipices. Ses excès ont raison de sa santé. Il disparaît en
pleine jeunesse, à l'âge de 36 ans. Une vie trop brève pour que
la postérité garde en mémoire les sonorités si particulières de son
violon et l'originalité de ses interprétations.
Première biographie mondiale de Michel Warlop, cet ouvrage
retrace, dans l'effervescence politico-sociale et artistique de
l'époque, l'existence et l'oeuvre de cette étoile filante du jazz,
apparue en ces années héroïques où l'enthousiasme des musiciens
se mêlait à celui des amateurs du Hot Club de France.
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