Cet essai est consacré à la poésie de Michel Deguy. La suivant d'oeuvre en oeuvre, il montre ce poète hanté par le désir de découvrir ce qu'est l'essence de la force qui porte son geste. Il précise comment Deguy, réfléchissant sur la poésie, n'est à aucun moment un pur théoricien, doublé par ailleurs d'un poète. Il n'est pas poète d'un côté, philosophe de l'autre, mais modifie profondément les rapports entre théorie et pratique, au point que l'incorporation de la réflexion dans la poésie est ce qui provoque son élan, permet son extension et travaille le mouvement de toute son écriture. L'inscription de la théorie dans le poème est la force même par laquelle la poésie, étant sans cesse à la poursuite d'elle-même, se perpétue, mais aussi se manque, et trouve dès lors dans la déception son moment essentiel, par lequel elle risque à la fois de se briser et, jamais satisfaite, de devenir poésie infinie.
On pourrait dire que l'analyse de Max Loreau est elle-même infinie, par son souci extrême de précision, par son obstination à tout dire.
Le coeur de cet ouvrage est formé par une réflexion sur la recherche d'une rythmique nouvelle d'essence non prosodique.
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