À la suite d'une élection rocambolesque aux alliances très improbables, qui aurait dû conduire à son échec, Michaël Delafosse a remporté triomphalement les municipales de Montpellier, à 43 ans. Qui est donc ce maire atypique, ancien syndicaliste à l'Unef, membre du PS depuis son plus jeune âge et toujours professeur d'histoire-géographie ?
Son attachement aux valeurs républicaines l'a parfois conduit à prendre des positions inattendues, parfois perçues comme iconoclastes. Il bataille pour la gratuité des transports à Montpellier, défi social et climatique qui est un marqueur de gauche, et s'empare du problème de la sécurité, comme le ferait n'importe quel élu de droite. Il fait de la laïcité un de ses chevaux de bataille, ce qui l'éloigne du communautarisme qui déchire aujourd'hui la gauche française.
Restera-t-il, comme Georges Frêche, son prédécesseur, un acteur de la vie locale, ou son charisme et sa vision très personnelle de la vie politique le propulseront-ils au sommet de l'État ? Il a dit non à Emmanuel Macron en déclinant l'invitation d'Élisabeth Borne à entrer au gouvernement et, parallèlement, il a refusé de s'allier avec la Nupes. Ces positions à contre-courant préparent-elles un destin national ?
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