Sous le titre Miaulique s'est amassée une quantité incroyable de musiques de chats : illustrées par la peinture et par l'estampe (Téniers, Jan Brueghel, Grandville, une foule d'anonymes), retracées dans des récits et des essais (contes de Mme d'Aulnoy et des frères Grimm, textes de Hoffmann, de Champfleury et d'autres, parmi lesquels, au premier rang, l'écrivain rococo Paradis de Moncrif), jouées au violon (Farina, Biber) et chantées (Banchieri, Charpentier, Mozart, pseudo-Rossini, Ravel...), les musiques de chats se sont aussi réellement fait entendre dans les foires ou dans les concerts d'orgues de chats évoqués par le P. Kircher. Ce goût parfois cruel trahit une reconnaissance de l'animalité humaine, de la relativité des cultures («Chaque Nation est le Chat de l'autre», dit Moncrif), et renouvelle la conception millénaire de l'harmonie comme accord des dissonances. Héraclite et Piero della Francesca jettent un éclat inattendu sur ces divertissements qui ne sont rien moins qu'innocents.
Un CD regroupant, de Banchieri à Zez Confrey en passant par Ravel et Stravinsky, un florilège de «musiques de chats» accompagne l'ouvrage.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.