Cet ouvrage part d'un constat : nul n'est au monde s'il naît au monde. Le dogme de la résurrection des corps restera en ce sens un mot vide tant qu'on ne le rapportera pas philosophiquement à un mode de l'expérience : la naissance. Nicodème, déjà, en avait interrogé le sens : « Comment un homme peut-il une seconde fois entrer dans le ventre de sa mère et naître ? » (Jn 3, 4.) Confrontée à la philosophie contemporaine (Husserl, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty, Deleuze...), une phénoménologie de la naissance corporelle (d' « en bas ») fera donc office de paradigme à une théologie de la renaissance spirituelle et charnelle (d' « en haut »). Car la « Résurrection change tout » en christianisme - monde et temps bien sûr (finitude), mais aussi notre propre corps transformé dans la figure du Christ transfiguré. Puissions-nous alors en recevoir la forme pour en être « in-formé », puisque de la manière dont aujourd'hui je vis mon corps (naissance, sexualité, mort) dépend la façon dont demain je ressusciterai charnellement en Dieu. De « l'analytique christique de l'angoisse, de la souffrance et de la mort » (Le Passeur de Gethsémani), ce livre passe, comme en un second volet pouvant être lu indépendamment du premier, à « l'analytique de la résurrection comme mode d'être de la (re)naissance » (Métamorphose de la finitude). Ce dont le Fils pâtit, il en opère ici le passage vers son Père qui, dans la force de l'Esprit, en accomplit pour nous la métamorphose.
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