« Le peuple étriqué et coincé dont je sortais, jeune, meurtri, curieux, timide et assez mal assuré, avait donc lui aussi ses artistes, son droit de voir, ses perplexités et ses accroches lumineuses. Un arbre plein de lucioles m'éclairait. Il me changeait de la misère ambiante, du rétrécissement familial où je végétais, de l'absence de perspective et de beauté. Le Merveilleux était derrière ces portes. Il fallait avancer... »
Fidèle à une méthode éprouvée dans ses livres précédents, l'auteur examine diverses manifestations de l'art à la lumière de souvenirs de sa jeunesse, évoquant une enfance démunie dont l'art et la littérature sont venus combler les manques affectifs. En « nostalgique de l'avenir », c'est à la « création libre des couches populaires » qu'il s'intéresse principalement, à quelques naïfs, à divers singuliers, « bruts » répertoriés comme bricoleurs oubliés qu'il entasse dans sa brocante imaginaire, son insolence stimulée par l'insolite et son goût du coq à l'âne bousculant les « conventions esthétiques ». Sa rêverie buissonnière nous invite ainsi à un inspirant dimanche à la campagne.
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