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« Je suis restée vingt-quatre ans sans voir mon père. Il refusait de me recevoir avec mon époux français. Un mécréant. La transe des insoumis se referme sur nos retrouvailles. Mon père ignore tout de ma vie intime depuis l'adolescence. Il ne connaît même pas les prénoms des hommes que j'ai aimés. Il ne veut surtout pas savoir. Jamais. Car tous les mots qui s'appliquent à ma vie de femme libre relèvent de la honte, du péché, de la luxure. C'est ce silence exorbitant sur ma vie qui est à l'origine de ce texte. J'ai quitté mon père pour apprendre à aimer les hommes. Ce continent encore hostile car inconnu. Et je lui dois aussi de savoir me séparer d'eux. Même quand je les ai dans la peau. J'ai grandi au milieu des garçons. J'ai été seule fille de ma classe de la cinquième à la terminale au lycée. J'ai été la seule pionne dans l'internat parmi des hommes... Je me suis faite avec eux et contre eux dans toutes les acceptions des termes. Ils incarnent tout ce qu'il m'a fallu conquérir, apprendre par coeur pour accéder à la liberté. Je n'ai pas cherché mon père en d'autres hommes. Je les ai aimés, admirés, différents pour le garder dans l'absence. Et je tiens à le coucher de son vivant, parmi eux, dans un livre. Car ma vie est ma première oeuvre. Et l'écriture son souffle sans cesse délivré. »