Le livre majeur de la littérature érotique allemande, les Mémoires d'une Chanteuse allemande, a été attribué à une célèbre cantatrice du XIXème siècle, Wilhelmine Schroeder-Devrient, qui défraya la chronique par ses mœurs dissolues et ses très nombreux amants et amantes.
Dans sa version originale, ce roman épistolaire en deux volumes fut publié pour la première partie en 1868, soit huit ans après la mort de la chanteuse lyrique, et pour la seconde partie en 1875. Guillaume Apollinaire découvrit ces deux ouvrages lors d'un voyage à Strasbourg et fut si enthousiasmé par sa lecture qu'il décida d'éditer le texte. C'est ainsi que parurent en France deux éditions en 1913, l'une, édulcorée, aux « Maîtres de l'Amour », collection que dirigeait Apollinaire qui avait assuré la traduction du livre avec l'aide de Blaise Cendrars. Les préfaces des différentes éditions sont reproduites, et Guillaume Apollinaire, qui signa la préface à l'édition clandestine « Dr H. E. », semble persuadé que l'auteur est bien une femme.
Dans ses premières lettres, la narratrice conte son éducation sexuelle. Les dernières lettres de Wilhelmine Schroeder-Devrient, qui constituent le second volume, narrent sa vie sexuelle de femme, d'autant qu'après avoir lu Nerciat, la chaude soprano a découvert Sade et perfectionné ses expériences. Tout y est, dans un crescendo déchaîné prenant pour cadre les plus grandes capitales d'Europe. C'est cette seconde partie que nous vous proposons ici, dans une collection où devait obligatoirement figurer ce qui reste l'un des chefs-d'œuvre de la littérature érotique.
Collection l'Enfer de la Bibliothèque Nationale de France. (Enfer de la BNF, cote n° 851).
Roman numérique, 82 pages, orné d'une illustration anonyme, couverture en couleurs de Georges Lévis.
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