Meheret est une journaliste «à temps perdu» éthiopienne. Dans une lettre-fleuve à l'enfant qu'elle porte, elle brosse le portrait de sa famille où voisinent l'empereur Hailé Sélassié et Guebre Gsiaber le boiteux, champion de tango après qu'on lui eut greffé un os de veau à la jambe. «Je sais que rappeler des souvenirs est un moyen d'imaginer le monde... La recherche de la clarté agrandit l'espace de l'incertitude et de la confusion, comme la brume efface les creux tout en gravant plus profondément les ombres.»
Mano, son compagnon, est un «sang-mêlé» sud-africain, comédien engagé contre l'apartheid. Au cours d'une mission en Afrique du Sud, il est happé par la lutte, arrêté pour un meurtre qu'il n'a pas commis et condamné à mort. «Je vais continuer notre pas de deux, écrit-il à son propre père, qu'il n'a jamais connu, même si tu n'en sais rien. Pour la première et dernière fois de ma vie, je veux être en position de chuchoter intimement à quelqu'un ; père, père, me voici.»
Mémoire de poussière et de neige est un roman touffu, tour à tour truculent et désespérant, qui, au-delà de ses mille et une anecdotes, est aussi une méditation sur l'exil, la trahison, l'amour et la création.
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