Le chef-d'œuvre de la littérature érotique anglaise du XVIIIe.
Si Fanny Hill est à ce point une curiosité, c'est que la très prude Albion demanda l'interdiction en 1749 de " ce livre ignoble qui est une insulte à la religion et aux bonnes mœurs ". Au travers de ces Mémoires, John Cleland ne faisait que brosser le tableau des mœurs de son temps, lorsque le Tout-Londres s'encanaillait dans les bouges et les maisons closes... La jeune héroïne, orpheline, tombée dans les griffes d'une maquerelle, devient une prostituée de luxe. Mais si Fanny ne dédaigne pas le plaisir, elle place toujours la vertu au-dessus du vice et incarne un personnage très " moral " à des lieues des personnages sadiens. Des phrases élégantes, des tournures délicates, un petit bijou de lecture du xviiie siècle avec ce qu'il faut de piment pour en faire un grand classique de la littérature érotique...
Né en 1707, John Cleland se retrouva en prison pour dettes où il rédigea pour 20 guinées les Memoirs of a Woman of Pleasure, qui rapportèrent à son éditeur dix mille livres sterling et à l'auteur le droit de retourner en prison ! Nous offrons ici la traduction de 1910 de Guillaume Apollinaire, remettant ainsi à la disposition des lecteurs sa très longue introduction sur la vie des prostituées à Londres au xviiie siècle, qui donne toute sa saveur à cette version...
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