Ce volume est consacré à la mauvaise langue, c'est-à-dire à l’idiome linguistique irrégulier ou incorrect mais aussi à la « malebouche » qui blesse, insulte, blasphème, invective, est instrument de commérage ou de bavardage.
En s’intéressant aux mauvaises langues, cet ouvrage montre combien les recherches des philosophes du langage, sociolinguistes, traductologues, historiens et stylisticiens font évoluer nos conceptions de la langue, au point de nous faire préférer à la bonne norme ses variations souvent condamnées et jugées indignes d’être étudiées.
Objet tout à la fois de fascination et de répulsion, la mauvaise langue semble résister à toute tentative de contrôle.
Des péchés de la langue catalogués par la culture médiévale à la mauvaise langue proscrite par l’école française de Montréal, du « flux de caquet » décrit par Montaigne à l’insulte syndicale contemporaine, de la polémique classique aux pamphlets de la guerre civile anglaise, une diversité de situations d’énonciation et de contextes sociohistoriques sont envisagés ici, qui nous permettent de mesurer à quel point dire et fer sont intimement liés.
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