«Arnold Duplancher croise la vie de Marianne Denicourt en 1990, au mitan de ces années-là. Entre deux deuils. Il n'est alors qu'un aspirant cinéaste qui cherche des acteurs pour son premier film. Elle vient faire des essais devant sa caméra, installe son fils et ses petits soldats dans un coin, puis commence.
Duplancher, qui a appris à se souvenir des lieux, des gens, de ce qui se dit, connaît son histoire. Il est en manque d'histoire. C'est un chasseur de fantômes. Elle ne le comprendra qu'après, bien après.»
Mauvais génie est la réponse de Marianne Denicourt au prochain film de cet Arnold Duplancher, qui cache à peine la figure d'un réalisateur français en vogue. Il a tiré des épisodes dramatiques de sa vie la trame grossière de son scénario. Elle y a retrouvé la mort à vingt ans du père de son enfant, l'agonie de son père, le visage de son fils. Alors elle lui répond, déshabille ce «prodige» du cinéma français de son verbe, de ses postures, de ses bons sentiments, et lui taille un costard.
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