Entre le masque siglé et sigillé de l’institution polytechnicienne (EPFL, DA, ITHA, ACM, PPUR) qui sourit et se fige en d’étranges algorithmes, et la peau des personnes qui munissent l’école de leur ossature et de leur énergie, il existe un espace de liberté, nerveux et sudoripare, d’où émergent l’invention et la recherche nécessaires à allumer l’enseignement. On dira, et c’est exact, que je m’inspire ici des métaphores cryptiques de John Hejduk, architecte «nouillorquais» (dans la graphie de Queneau), né, élevé, actif à New York. Dès lors autant citer le texte complet de la «formule de Hejduk», prononcée durant l’hiver 1963-1964. Imaginez-le, la tête baissée entre les mains, comme pour authentifier et dissimuler ce murmure: «Ce qui m’intéresse, dans l’architecture, c’est l’espace entre la peau et le masque.» A l’antipode du discours cryptique, les quatre points cardinaux de l’architecture: l’art et la technique, l’économique et le social nous engagent dans un parcours pédagogique de transparence. Le mot s’unit alors à la perception de la chose, l’enseignement fonde un rapport de transmission rationnelle, permettant de questionner la cause et l’effet, entre déterminisme et théorie(s) du chaos, sentiment et raison. Ne vivons-nous pas dans une école polytechnique où les architectes, de par le rôle souvent conventionnel qui leur est attribué, sont obligés d’adopter une attitude élémentaire de sérieux qui contraste avec l’humour et les «folies» de la physique, des mathématiques, de la microtechnique, de l’informatique?
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