Mata Hari, la fameuse danseuse-espionne, brisa bien des cœurs et fit couler beaucoup d'encre. Mais qui se cache vraiment derrière les voiles de cette Shéhérazade des nuits parisiennes que perdit sa passion pour les officiers en uniforme et à galons dorés ?
" Embrassez-moi vite et laissez-moi. Mettez-vous sur ma droite. Je regarderai de votre côté. Adieu. " Tels sont les derniers mots que prononça Mata Hari avant d'être livrée au peloton d'exécution dans les fossés de Vincennes, à l'aube du 15 octobre 1917.
La jeune femme fantasque née aux Pays-Bas sous le nom de Margaretha Zelle Mac Leod voyait ainsi le terme d'un parcours aventureux qui l'avait menée de pays en pays et d'homme en homme. D'esprit romanesque et sans peur, elle s'était choisi un nom d'emprunt et une carrière de " danseuse sacrée " absolument usurpés dont les résonnances exotiques séduisirent le tout-Paris mondain d'avant 1914. La grande guerre allait être l'apogée et la perte de cette créature romanesque, espionne maladroite et ingénue dont le mérite essentiel est d'avoir construit de son vivant sa propre légende. Anne Bragance déroule avec talent le roman mythique que fut sa vie, mais dont l'ultime chapitre, hélas, lui échappa.
Mettant à jour les ressorts psychologiques susceptibles d'éclairer la trajectoire étonnante de la danseuse-espionne, l'auteur fait certes dans ce livre œuvre de biographe avec un respect absolu de la vérité, mais également de romancière avec tout le talent qu'on lui connaît.
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