m Réunion des Musées Nationaux
Le portrait funéraire est en fait un portrait de vivant. Placé et attaché sur la momie, il reproduit les traits du défunt devenu dieu, un Osiris -« vivant pour l'éternité »- avec son identité propre, privilège autrefois réservé aux seuls souverains, qui s'est démocratisé au fil du temps.
Dans ce but, c'est à une sorte de feu d'artifice de savoir-faire que se livrent, à l'époque romaine, les pompes funèbres en Égypte. En effet, sont mises en oeuvre simultanément des pratiques héritées de la période pharaonique, tels les masques-plastrons en stuc et leur équivalent en cartonnage, et des innovations, comme les tentures à figures, les linceuls et les portraits dits du Fayoum, peints à l'encaustique ou à la détrempe sur une planchette de bois. Tous reflètent cette culture mixte gréco-égyptienne caractéristique de l'Égypte romaine.
Ce volume présente les masques-plastrons en stuc et leur variante, les masques-plastrons à dosseret en bois et stuc. Bien que fabriqués en nombre, ils ne donnent pas une impression d'uniformité ; bien au contraire, ils surprennent par leur diversité, voire leur individualité. Ils sont une source d'information sur les coiffures, parures et vêtures d'une élite provinciale soucieuse de se conformer au modèle impérial.
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