« nous ne croyons pas ce que nous savons / j'en rêve, je m'y colle, m'affronte avec cette falaise qui lentement recouvre le monde / ou bien nous y croyons / et nous mettons nos mains devant nos yeux / on aimerait comme les enfants qui comptent / qu'une fois les mains enlevées / le paysage soit vide / et puis y dénicher / à notre gré / le réinventer / mais non tout est là toujours et plus encore / il faut pourtant jouer »
Claude Guerre
Laurence Vielle et Claude Guerre, invités par Saute-frontière, Maison de la poésie transjurassienne, ont sillonné les terres du Haut-Jura avec, aux lèvres, les mots « frugalité heureuse », à la rencontre de ceux qui prennent un autre chemin que celui de la grande consommation, Armelle, Laurent à Lavans, Laetitia, Patrick et Marius Abraham, les enfants de Molinges, de la Rixouse et du Pré Saint Sauveur, et bien d'autres,...
Une écriture à quatre mains dans les sentes jurassiennes, un long poème pour deux voix et les percussions de Béatrice Graf. Avec l'aide de la Région de Franche-Comté (bourse de résidence Claude Guerre)
« désherber désherber désherber rhrhrh / allez allez quand tu as fini ton travail d'assis / viens ici arracher l'herbe folle / l'oignon que tu mangeras dans ton assiette / aura la saveur du désherbage / allez allez désherbe profond / crève tes amertumes / pas de vernis qui tienne / c'est plus loin que tu ne crois / toujours plus loin / que la mauvaise herbe croît / dit le corbeau là-bas / crwa crwa / c'est une affaire d'âme »
Laurence Vielle
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