Toussaint construit une grande chambre d'écho où résonnent des pleurs, des cris, des rires, des halètements, des chuchotements, le craquement du feu dans les arbres et la caresse du vent sur la mer. Il a le génie de faire entendre ce qu'il choisit de taire. Pour du roman, c'est du roman : tout le bonheur du genre.
Marie Desplechin,
à propos de La Vérité sur Marie, Le Monde.
Jean-Philippe Toussaint offre la réponse la plus forte que la littérature pouvait apporter à ce que le cinéma produit de plus contemporain, les films d'Hou Hsiao-hsien, de Wong Kar-wai, d'Edward Yang. Voilà la littérature qui bouge, se frotte aux arts plastiques, au cinéma pour s'inventer d'aujourd'hui.
Sylvain Bourmeau, Les Inrockuptibles.
Toussaint est le meilleur, le plus inventif et le plus fin observateur des écrivains francophones du présent, ses livres sont profondément ancrés dans le contemporain.
Niklas Maak, Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.
C'est très beau. D'une beauté stupéfiante par instants, à laquelle prennent part tout à la fois la clarté et la vigueur de l'écriture de Toussaint, sa puissance d'évocation qui rappelle celle d'un plasticien, la rigueur de son architecture romanesque millimétrée.
Nathalie Crom,
à propos de La Vérité sur Marie, Télérama.
Marie s'appelait de Montalte, Marie de Montalte, Marie Madeleine Marguerite de Montalte.
Marie, c'était son prénom, Marguerite, celui de sa grand-mère, de Montalte, le nom de son père (et Madeleine, je ne sais pas, elle ne l'avait pas volé, personne n'avait comme elle un tel talent lacrymal, ce don inné des larmes). Lorsque je l'ai connue, elle se faisait appeler Marie de Montalte, parfois seulement Montalte, sans la particule, ses amis et collaborateurs la surnommaient Mamo, que j'avais transformé en MoMA au moment de ses premières expositions d'art contemporain. Puis, j'avais laissé tomber MoMA, pour Marie, tout simplement Marie (tout ça pour ça).
Marie Madeleine Marguerite de Montalte retrace quatre saisons de la vie de Marie : Faire l'amour, hiver ; Fuir, été ; La Vérité sur Marie, printemps-été ; Nue, automne-hiver.
Bénie soit Marie, qui aura inspiré à Jean-Philippe Toussaint une tétralogie romanesque aussi passionnelle que passionnante. On y aura vu, saison après saison, un couple s'aimer, se séparer, se regretter, se retrouver - le narrateur toujours dans l'ombre, et Marie, la créatrice de mode, l'artiste performeuse, la femme d'affaires, souvent dans la lumière. L'un néo-proustien, l'autre nouvelle tendance. Avec eux, on aura beaucoup voyagé, de la Chine au Japon et de l'île d'Elbe à Paris.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.
L'écriture de Toussaint, d'une précision chirurgicale, d'une transparence de cristal, évite tous les écueils. Les gestes de l'amour qu'il décrit simplement dans leur crudité, leur violence, leur tendresse ont la vérité, la pureté des gravures érotiques orientales.
Michèle Gazier, à propos de Faire l'amour, Télérama.
Des détails incongrus ou obscènes surgissent, participant à la parfaite économie du récit. Le fortuit prend la valeur d'une nécessité. On ne sait rien, le trouble n'est pas levé, et pourtant la réalité est comme étendue, enrichie, libérée. Que demander de mieux, déplus, à la littérature ?
Patrick Kéchichian, à propos de Fuir, Le Monde.
On se dit que tous les grands romans possèdent leur lumière, et celui-ci chatoie, intelligent et fraternel, désabusé et aristocratique. Forme, style, rigueur, ponctuation, psychologie : c'est parfait.
Jacques-Pierre Amette, à propos de Fuir, Le Point.
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