Marie-Madeleine
Dans cette aube qui annonce la fin de la nuit, en ce temps où « il fait encore sombre » nous dit saint Jean, éclate la joie de Pâques pour Marie la Magdaléenne, l'amie de Jésus, à qui son Seigneur vient annoncer la Résurrection.
Par la voix de Romanos le Mélode, l'Orient chanta et célébra très tôt cette bienheureuse femme.
Mais l'Occident choisit, lui, de la présenter autrement... Grégoire le Grand entremêla les figures féminines autour de Jésus, l'associa à la pécheresse et plongea Marie-Madeleine dans la nuit des forces obscures d'une corporéité qui ne pourra se sublimer qu'en élan mystique.
Le XXe siècle est revenu peu à peu sur cette image trompeuse grâce aux apports combinés des exégètes et des théologiens, mais aussi grâce aux sciences humaines et au nouveau regard qu'elles portent sur les femmes.
Il est temps, aujourd'hui, d'impulser une nouvelle sortie de la nuit pour Marie-Madeleine en redonnant sens à la célèbre dénomination « d'apôtre des apôtres » qui lui est affectée depuis des siècles.
À partir de cette compagne de Jésus enfin reconnue dans sa dignité, dans sa fidélité, dans sa foi sans faille, c'est la contribution de toutes les femmes qui peut être évaluée à nouveaux frais dans l'Église de demain.
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