Marie-Guillemine Laville-Leroulx et les siens
Aux premiers jours de la Restauration, en 1814, l'artiste-peintre élève d'Élisabeth Vigée le Brun puis de David, qui signe ses toiles Laville Leroulx f-Benoist, se donne tout entière au drapeau blanc. Et cependant en 1800, elle affichait les couleurs tricolores sur le beau Portrait d'une négresse, son tableau aujourd'hui le plus connu. Sa vie présente bien d'autres énigmes. Comment concilier l'autoportrait de la jeune fille légèrement vêtue copiant Le Bélisaire de David, avec les regrets de la dame aux jambes douloureuses qui peignait une Vierge pour la cathédrale d'Angers ? Le poids des ans pas plus que le changement d'époque n'y suffit. Pourquoi accepta-t-elle l'injonction familiale qui bannit sa peinture de la sphère publique et de quelle manière parvint-elle à y survivre ? La conservation d'une correspondance privée, certes fragmentaire, permet de l'approcher assez pour que se dessinent des réponses à ces quelques questions. Elle restitue ses préoccupations, les siennes, celles de ses proches, au travers de temps durs et mouvementés.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.