Marie, duchesse de Bourgogne (r. 1477-1482), occupe une place essentielle entre Moyen Âge et première Modernité dans l'histoire des Anciens Pays-Bas et d'Europe. Alors que son mariage avec Maximilien d'Autriche unit la dynastie des Valois-Bourgogne à celle des Habsbourg, laquelle s'établit alors durablement aux frontières de la France, la vie et le bref principat de Marie restent peu étudiés. Visant à comprendre cette période de transition et ses ressorts, tant à l'époque que dans le temps long, ainsi qu'à établir un bilan et à lancer de nouvelles pistes de recherche, cet ouvrage réunit plusieurs des meilleurs spécialistes actuels autour de trois questions essentielles. Dans un premier temps, la légitimité contestée de ce pouvoir féminin est abordée sous différents angles : le droit, la littérature, les arts visuels et les spectacles publics qui sont étudiés en tant que moyens de communications renforçant ou affaiblissant l'autorité de la duchesse. Ensuite sont mis en lumière les agents et les outils gouvernementaux au service de ce pouvoir. Enfin, les contributeurs s'interrogent sur la manière dont ce pouvoir et ce principat furent (re)lus et représentés aux époques ultérieures en fonction d'agendas politiques évolutifs, du long règne de Maximilien de Habsbourg à la Belgique contemporaine.
Mary of Burgundy (r. 1477-1482) occupies an important place in the history of late medieval and early modem Europe, yet her life and principate have received relatively little scholarly attention. They are, however, key to the history both of the Low Countries and of Europe, since her marriage to Maximilian of Austria united the Habsburgs with the Valois-Burgundy dynasty, giving them vast territories on the borders of France. In this book, some of the best specialists in the field contribute to a better understanding of Mary's principate, its features, and its long-term perception. In the first part, the authors address the issue of Mary's contested legitimacy as a late medieval female ruler : law, literature, visual arts and theatrical representations are examined as means of communication, strengthening or weakening her authority. In the second part, the authors examine some of Mary's governmental tools and the agents behind them. Finally, the last part questions the ways in which Mary's power and her principate have been represented and reinterpreted in subsequent eras, often with political or social intent, beginning with Maximilian's long regency and reign immediately after her death, right up to modern-day Belgium.
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