Quels liens existe-t-il entre recomposition identitaire et dynamiques postconflit dans le cas libanais ? Comment se redéploient les frontières de l'identité collective libanaise par rapport aux réfugiés palestiniens depuis le retour à la paix civile en 1990 ? Que nous apprend l'étude des mariages libano-palestiniens sur les changements politiques au Liban ? Au moyen d'une enquête de terrain auprès des acteurs concernés, l'auteur développe un axe original, à la fois historique et sociologique, des relations entre Libanais et Palestiniens depuis 1948.
En outre, cette étude montre bien les mutations de la représentation de la problématique des réfugiés palestiniens au Liban et, dans le même temps, les changements intervenus dans les contours de l'identité collective libanaise. L'examen des discours politiques stigmatisant les Palestiniens et du dispositif juridique qui, depuis les années 1980, frappe ces réfugiés rend visible un important décalage entre perception institutionnelle et vie sociale, imputable au contexte d'hégémonie politique syrienne. L'auteur propose alors de nommer la période qui institue un déséquilibre dans les relations libano-syriennes « configuration de Taëf », du nom de l'accord politique de sortie de conflit signé en 1989.
Cette taxinomie permet ainsi de questionner la mutation d'une telle configuration politique depuis les changements intervenus à la suite de l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafic Hariri en 2005.
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