María Fontán
Le roman de María Fontán est autant une étude de moeurs qu'un hymne nostalgique à la liberté.
Liberté du Paris d'avant-guerre, qui est au centre de son récit et qu'Azorín a bien connu, et aussi bien celle d'une Espagne encore épargnée du cauchemar de l'Histoire.
Quand paraît María Fontán en 1943, année suffocante, s'il en fut, de l'Histoire européenne, Azorín le sous-titre « un roman rosé ». Nous le savons, de nombreux écrivains ont usé de la littérature dite « de genre » pour détourner l'attention, quand ce n'est pour échapper à la censure.
Ce roman d'une femme libre, vivant dans un monde libre, est un récit pudique et subtil où l'absence de préjugés est élevé au rang d'éthique salutaire.
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