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Qui est Mardochée Naggiar ? Un inconnu dont les traces sont ténues mais d’emblée intrigantes. Dans son journal, un missionnaire anglais, ayant séjourné à Tunis en 1821, parle de ce Juif cultivé, auteur d’une grammaire et d’un lexique berbères, qui lui apprenait l’arabe, devisait librement sur la condition de ses coreligionnaires et avait de l’entregent, tant à Paris chez quelques savants qu’à Tunis au palais beylical. C’est bien assez pour lancer Lucette Valensi sur sa piste. L’homme a voyagé, fait des rencontres, tissé des liens avec divers orientalistes européens. L’historienne mène l’enquête, convoque les témoins et cerne progressivement son personnage à travers les images réfractées par ceux qui furent ses interlocuteurs ou ses contemporains. On découvre ainsi Naggiar à Paris sous le Consulat et les premières années de l’Empire, installé du côté de la place des Victoires, il fréquente la Bibliothèque nationale, croise Silvestre de Sacy et d’autres lettrés pour lesquels il effectue des travaux de traduction. On le suit à Trieste, il commerce, copie, traduit, fournit des manuscrits à ses correspondants érudits, tandis que le tumulte de la guerre secoue l’Europe. On le retrouve à Tunis, dans le sillage du comte Camille Borgia, friand de textes historiques, au Bardo, le palais du Bey, où il est interprète officiel, dans le quartier franc où il rencontre des consuls européens, au port de la Goulette où il va récupérer des chargements de mouchoirs fins ou ces cygnes, écureuils et chats angoras réclamés, faute d’espèces sonnantes, à un orientaliste hollandais qui a omis de le payer. Sans doute habite-t-il le quartier juif où il s’est remarié avec une jeune vierge. Lucette Valensi, ajustant avec précision et talent les fragments de vie, parvient à retrouver Mardochée Naggiar en son temps. Elle fait ainsi exister, à la croisée de plusieurs mondes, cet individu singulier qui n’était pas voué à la postérité.