Né en 1955 dans ce bout de territoire germanophone ballotté entre l'Allemagne et la Belgique au gré des conflits, Marcel Cremer s'est imposé au fil du temps comme un metteur en scène performant aux méthodes de création originales et audacieuses.
Le Théâtre AGORA, qu'il a créé voici trente ans avec une trentaine de jeunes de sa région, joue en français et en allemand pour tous les publics et tourne aujourd'hui aux quatre coins du monde.
Au gré des méandres d'un entretien passionnant, il nous parle de sa jeunesse entre l'école, l'église et la salle des fêtes du village ; de ses premiers pas sur scène ; du choc de son entrée dans la troupe théâtrale de l'Université de Liège ; de sa rencontre avec Heiner Muller... mais aussi de ses rapports à la mort et de sa perpétuelle quête des « cicatrices » profondes qui donnent un autre éclairage aux histoires qu'il veut raconter...
Teintés d'une sagesse bouillonnante et d'une philosophie très personnelle, ses propos font mouche et donnent envie, à ceux qui ne l'ont jamais rencontré, de se précipiter à la découverte de son dernier spectacle.
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