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« Ce volume réunit l’ensemble des sept préfaces que j’ai données à des œuvres de Malraux dans la Collection blanche et la Bibliothèque de la Pléiade : écrits farfelus, lettres choisies, carnets de voyage en URSS et du Front populaire, écrits sur l’art, essais critiques. Il couvre donc l’ensemble de la pensée de Malraux essayiste, dont il dégage les grands thèmes et souligne l’actualité. Si je me rappelle mes premières impressions à la lecture de Malraux, quelqu’un apparaissait, qui nous disait que l’histoire pouvait se raconter à rebours, à partir de l’art moderne (qui nous était cher, la jeunesse s’est toujours voulue moderne) vers le passé, tous les passés. Raconter n’était pas le mot, cette nouvelle histoire était faite d’apparitions, comme celle de Mme Arnoux dans L’Éducation sentimentale. C’était aussi une nouvelle géographie : surgissaient l’Afrique, l’Asie aux mille ateliers, l’Amérique de l’art précolombien, les îles d’Océanie. Mais tout excepté le médiocre, qui n’explique rien, sauf la prose du monde. L’histoire volait en éclats sous le choc des éclairs. Nos manuels, en effet, n’étaient pas écrits, ne relevaient pas de la littérature. Malraux, lui, donnait un équivalent stylistique des œuvres dont il parlait, il traitait avec elles d’égal à égales et les reconstituait en une phrase, une image, un élan lyrique. C’était le sismographe que nous aimions aussi chez André Breton. Nous n’avions, d’autre part, jamais vu ces confrontations de photographies, de reproductions d’œuvres d’art, ces courts circuits qui font jaillir une étincelle (dont nous étions voleurs, suivant le conseil de Rimbaud, notre contemporain).Les archives du comité Nobel ont montré que Malraux n’avait pas eu ce prix parce qu’il n’écrivait plus de romans. Étrange hiérarchie des genres, qui exclut l’essai du champ littéraire ! Au pays de Montaigne, de Pascal, de Montesquieu, de Valéry, on tiendra au contraire qu’il n’est pas moins littéraire que la fiction. La même imagination créatrice qui s’est illustrée dans La Condition humaine est présente dans Les Voix du silence, et dans la critique littéraire, dont L’homme précaire et la littérature représente l’aboutissement. L’Homme précaire retrouve le sens de la littérature. Les Voix du silence peuvent apparaître comme une recherche des temps et des arts perdus : styles négligés, artistes oubliés, continents engloutis. Elles retrouvent le temps de l’art. Restait à montrer par quels moyens. » (J.-Y. T.)