Notre association s'est donné pour dessein de lier les différents arts, et notamment le poème et le dessin qui, en leur différence, requièrent la même concentration subjective dans l'instant. Et comme le singulier n'advient qu'en sa part d'altérité, aux dessins d'Anne Mounic s'en ajoutent un ou deux de Guy Braun, en un regard mutuel incarné sous des modes divers.
Si la parole s'élance vers autrui en quête d'écoute et de résonance, le trait assimile les formes du monde et le modèle. La phrase - élocution - pétrit le temps, si bien que l'alliance du poème et du dessin crée un moment d'une plus parfaite unité.
II faut lever les pieds pour ne pas trébucher
Sur les pavés de Rome, qui, là, se bousculent,
Ici font saillie, une crête, un monticule.
La rue a ses pustules. Il faut se méfier
De ces mâchoires édentées, de ce gris pâle
Et poudreux qui fend le lisse noir et luisant
De la chaussée et rappelle la ville au temps
Premier du village - simplicité rurale.
Le pavé donne à l'activité citadine
Un autre rythme, une fièvre vive, anodine.
Grâce à ces cubes taillés en pointe, mais plats
Et sombres, carrés en surface, elle tient le pas.
Les pavés participent de ce feuilleté
Du temps à Rome, en son infinie variété.
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