Étonnant destin que celui de Madeleine Delbrêl. Elle commence
son parcours d'existence dans une incroyance dont elle tire des
conclusions radicales : «Dieu est mort, vive la mort.» Quelques
années plus tard, elle connaît ce qu'elle appellera «une rencontre
éblouie de Dieu». Toute sa vie s'en trouve éclairée. «Il suffirait de
croire que Dieu est pour que lui donner notre vie ne soit pas pécher
par excès mais par insuffisance.» Ce propos résume ce qu'il en fut
de cette femme de Dieu qu'on aurait dit tout droit venue de
Galilée comme aux premiers jours de la foi. Madeleine s'établit
avec quelques-unes de ses amies à Ivry sur Seine, un endroit dont
elle ne connaît pas grand-chose si ce n'est qu'il y avait des pauvres
et des incroyants. L'environnement était totalement étranger à
Dieu et plus encore à l'Église. Madeleine va vivre jusqu'à sa mort
en ce lieu un vrai rapport de fraternité aux hommes sans méprise
pour ce qui était de leur refus de Dieu. Ce n'était pas si courant à
l'époque. Son secret et la source de son rayonnement, c'est à sa foi
et à la prière qu'il faut les demander. «Prier, disait-elle, c'est
préférer Dieu.» Madeleine est tout entière dans cette préférence-là.
Née en 1904, elle meurt subitement à sa table de travail en 1964.
Son procès de béatification est en cours d'instruction à Rome.
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