C'est de l'écriture qu'il est question dans cette suite de textes
en forme d'essai, de l'écriture comme entité autonome, vivante ;
de l'écriture comme évidence d'elle-même. Car ce qui est donné
à lire, sous la forme «achevée» de l'écrit, c'est la vivacité de la
langue, c'est sa renaissance permanente, son dépassement et
tout ensemble sa recomposition.
Certains écrivains ont fait de ce rapport au vivant indocile de la
langue l'enjeu même de leur oeuvre. Ainsi trouverons-nous côte-à-côte,
au fil de cette exploration rigoureuse, des auteurs que
l'on ne s'attendrait guère à voir ainsi rapprochés : C. Olson,
A. Épiscopi, J. Joyce, H. Von Kleist, O. Cadiot, G. Luca, C. E. Gadda,
E. Savitzkaya, F. Ponge, M. Roche, A. Rimbaud, P. Guyotat,
S. Mallarmé, A. Artaud, et pour finir, M. Duchamp. C'est, écrit
Jacques Sivan, «ce déhanchement, ce fonctionnement de
guingois, ce jeu à la fois visible et audible du moteur-écriture
que je veux rendre manifeste. [...] Il résulte de l'ensemble un
objet kaléidoscopique aux multiples effets d'éclairage, de
perspective, de mise en relief, mais aussi de tramage, de réseau,
de circulation et d'échos.»
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