Lutte des classes
Avec Ascanio Celestini, l'écriture est une féerie de la création. Son roman Lutte des classes en est un magistral exemple. Quatre personnes qui vivent dans le même immeuble, où se mêlent la loufoquerie et le désastre, nous racontent leurs histoires entremêlées. Il y a d'abord Salvatore, le petit frère de Nicoia. Les deux jeunes gens vivent avec leur oncle (devenu « homme de fauteuil »), après le décès accidentel de leur mère et le départ de leur père pour la Chine. Salvatore travaille bien à l'école pour faire plaisir à son oncle et échapper à la vie précaire de son milieu, mais il est d'abord préoccupé par les femmes, surtout celles qui font le double de leur âge. Son grand frère Nicola, qui gère la vie familiale, au prix d'un travail abrutissant, se dit un professionnel du sexe et le nourrit d'histoires farfelues. Il y a Marinella, solitaire et accablée par son bec-de-lièvre, qui travaille dans le même centre d'appels que Nicola, et cherche l'amour qui la sauverait de sa situation de laisséé-pour-compte. Enfin, mademoiselle Patrizia, dont Salvatore arrose les plantes pendant son absence, profitant de l'occasion pour fantasmer
sur sa lingerie. C'est par elle que l'événement arrive : élevée dans la religion, contrainte à la précarité, elle se révolte contre une vie aliénée. Quatre destins de héros ordinaires de notre temps.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.