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L’Univers infini dans le Monde des Lumières s’inscrit dans le prolongement de l’ouvrage de Jean Seidengart intitulé : Dieu, l’Univers et la Sphère infinie (2006). Dans ce dernier, il s’agissait d’élucider pourquoi et comment l’idée d’univers infini avait réussi à s’imposer largement en quelques décennies à l’aube de la science classique, alors qu’elle avait été rejetée durant plus de deux millénaires. Aussi était-il devenu absolument nécessaire d’innover et de former très précisément une nouvelle acception du concept d’infini afin de ne pas appliquer l’attribut « infini » de manière univoque à Dieu et à l’univers. Le présent ouvrage poursuit le cours de cette investigation à partir du moment où Newton parvint à établir les fondements mathématiques de la physique classique et à proposer une nouvelle image du monde qui s’imposa très largement dans toute l’Europe savante durant les deux siècles suivants. Malgré les aspects très novateurs de la mécanique classique, les différentes cosmologies d’inspiration newtonienne pouvaient encore s’accorder assez globalement avec les enseignements de la métaphysique classique. Pourtant, on assiste à un net affaiblissement progressif des arguments traditionnels en faveur d’un univers infini existant en acte. C’est pour cette raison que le titre de cet ouvrage dénote un écart assez important avec le livre le plus célèbre d’Alexandre Koyré non pas sur le plan de la révolution cosmologique des XVIe et XVIIe siècles, mais sur la suite des aboutissants de ladite révolution qu’il n’a pas eu le temps de traiter et de mener à bien.