La littérature romanesque ne cesse d'y revenir. C'est le propre du roman. Tout
roman avance ainsi : à travers mille épreuves, à travers mille charmes, le héros
gagne l'ultime faveur qui couronne ses désirs.
Mais quel est le délai pour jouir des faveurs de la femme désirée ? L'ultime faveur
est-elle une preuve d'amour ? Comment glisse-t-on du don flamboyant de la
chevalerie aux faveurs que monnayent les filles ? Le fouet, la sodomie, les postures
amoureuses que réclament les hommes sont autant de faveurs qu'affiche la
littérature libertine.
C'est ainsi que le XVIIIe siècle interroge ses plaisirs. Les fantaisies s'échangent.
Voici la mienne. Quelle est la vôtre ? Quelle est pour vous l'ultime faveur ?
Avec L'ultime faveur, Patrick Wald Lasowski achève le cycle de ses traités consacrés,
au Promeneur, à la littérature libertine. Après Le Traité des mouches secrètes,
après Le Traité du transport amoureux, il interroge le coup de feu du désir à
travers le rayonnement de la faveur dans les romans du XVIIIe siècle. Le chevalier
de Mouhy - héros du Traité des mouches secrètes - n'est-il pas l'auteur des Mille
et Une Faveurs, qui lui vaut d'être emprisonné à la Bastille ? D'aventure en aventure,
obtenir l'ultime faveur, n'est-ce pas ce qui transporte les amants ?
La faveur est aussi le nom d'un ruban, le ruban qui noue entre eux ces trois
essais.
On demande au lecteur d'imaginer ce ruban couleur de feu.
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