Louise Michel, née en 1830, était la fille naturelle d'une servante et d'un châtelain. Très vite elle est révoltée par l'exploitation des ouvriers et par la situation faite aux femmes. « Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire... » écrira-t-elle plus tard.
Bientôt, elle va essayer de contribuer à l'émancipation des femmes. D'abord en devenant institutrice « libre » (c'est-à-dire ayant refusé de prêter serment à Napoléon III). Elle s'occupe ainsi de 200 fillettes aux Batignoles. C'est à cette époque qu'elle se lie avec les milieux révolutionnaires.
Puis vient la guerre de 1870, le siège de Paris par les troupes prussiennes et la capitulation. Elle participe au soulèvement du peuple de Paris qui proclame la Commune et se lance dans l'action. Volontaire comme infirmière, elle revêt l'uniforme de la garde nationale et se bat pour défendre Paris insurgé. Lors de la semaine sanglante pendant laquelle les Versaillais ont massacré des milliers de communards, elle est arrêtée. Devant les juges du Tribunal militaire, au lieu de chercher à minimiser son rôle, elle revendique fièrement sa participation à la Commune. C'est à l'issue de ce procès que son ami Victor Hugo va lui dédier son poème « Viro major ».
Condamnée à la déportation vers la Nouvelle-Calédonie, malgré des conditions de détention pénibles, elle s'intéresse à la faune et à la flore, ainsi qu'à la condition des Kanaks et organise une école pour leurs enfants. En 1880, suite à l'amnistie des Communards, elle rentre à Paris où elle reçoit un accueil triomphal. Militante infatigable, elle multiplie les conférences, les meetings, les appels à la révolution. À sa mort, en 1905, 120 000 personnes vont suivre son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret.
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